Envie de découvrir quelques extraits du roman, pour vous donner une idée de son ambiance ? Voici la présentation de quatre personnages secondaires.
À la découverte de la supérieure Tinavia
À la tête du Sanctuaire depuis plus de vingt ans, Tinavia sait en imposer :
« La supérieure Tinavia se porta aussitôt à leur rencontre. Âgée d’une soixantaine d’années et de petite stature, elle respirait l’autorité. Ses cheveux grisonnants étaient coiffés en un chignon aussi impeccable que sa robe blanche et un lourd médaillon en forme de dragon reposait dans le creux de sa gorge. Darel s’inclina, elle le salua de la tête en retour. »
Elle est prête à tout pour préserver la puissance du Sanctuaire :
« — J’aurais aimé que vous n’appreniez pas les choses de cette façon, reprit la supérieure après un bref silence.
— Vous auriez aimé que je n’apprenne jamais rien, corrigea Élyne.
— En effet […]. Ça aurait simplifié la situation, pour tout le monde.
Élyne la gratifia d’une moue dubitative.
— Je vous assure que si. Pourquoi pensez-vous que nous vous avons menti ? Ce n’était pas pour le plaisir de vous manipuler. »
La chose qu’elle ne supporte pas ? Qu’on lui résiste…
« — Laissez-vous le temps d’envisager la suite, reprit Tinavia avec une douceur surprenante. Je peux vous promettre richesse, confort et pouvoir, vous y prendrez goût.
— Je ne veux rien de tout cela ! protesta Élyne […].
Le regard de la supérieure se durcit.
— Vous coopérerez, Élyne, de gré ou de force. Reposez-vous, prenez le temps d’y réfléchir et nous rediscuterons de votre futur. »
À la découverte de Sara
Un moment de déprime ? Sara est là pour sauver la situation !
« Jouer ? s’enquit Sara dans le fond de l’esprit de Darel.
La question lui tira un sourire amusé. Son familier venait de se réveiller et avait visiblement perçu son humeur maussade. La tentative de lui changer les idées était aussi transparente qu’attendrissante.
Pas ce soir, répondit-il mentalement, mais je peux te gratter le dos si tu veux.
Sara ne se le fit pas dire deux fois et pointa aussitôt sa petite tête ovale hors du sac. »
Besoin de vous infiltrer quelque part ? Sara est le serpent qu’il vous faut !
« Darel avait parié avec Aklune que Sara pourrait s’infiltrer dans sa tente n’importe quand […]. La princesse ne l’avait pas cru, persuadée que ses propres familiers repéreraient toute intrusion. Jusqu’au jour où elle avait retrouvé une mue de serpent toute fraîche sur ses couvertures. Darel se souvenait encore de sa tête ébahie, qu’est-ce qu’il avait pu rire ce jour-là !
Discrète, confirma Sara avec une fierté non dissimulée. Furtive. »
Méfiez-vous par contre de ses idées saugrenues…
« Élyne avait besoin d’une oreille compatissante […].
Cadeau ? proposa Sara après un instant de réflexion. Surprise ?
Darel se glissa dans son esprit et réprima un fou rire en constatant qu’elle surveillait un magnifique saucisson dans les baraques de ravitaillement. Le ramener jusqu’à la tente représenterait un beau défi, ce qui n’arrêterait pas le petit serpent.
Je ne suis pas sûr que ce soit le cadeau le plus adapté pour la réconforter, tempéra-t-il. »
À la découverte des dragons
Des créatures mystérieuses, qui font l’objet de multiples rumeurs :
« — Y a-t-il toujours autant de dragons à Sarano ? […]
— Oh oui, s’empressa de commenter son voisin. Ces animaux sont les messagers des dieux, vous savez ? Ils descendent du ciel pour nous porter les prophéties, leur présence autour du Sanctuaire est tout à fait normale.
Un discours très institutionnel, à n’en pas douter. Les reptiles nichaient souvent dans les montagnes de Danavie, on n’y trouvait pourtant aucun oracle. »
Les dragons peuvent se montrer adorablement mignons :
« Le petit blanc […] se contenta de revenir se lover contre elle. Comme un chaton qui quémanderait des caresses.
— Tu es une créature étrange et magnifique, commenta Élyne.
Elle retira l’un de ses gants et tendit très lentement la main dans sa direction. Le minuscule dragon la laissa toucher ses écailles immaculées, douces et lisses, avant de redresser la tête pour l’inviter à continuer. »
Mais leurs colères sont redoutables…
« Le claquement sec d’un battement d’ailes dispensa Élyne de répondre. Tous les regards convergèrent vers le ciel, où deux énormes dragons s’embrasèrent. Un hoquet de stupeur collectif se mêla aux hennissements affolés. L’étonnement vira à la panique générale quand les reptiles se lancèrent dans une série de piqués. »
À la découverte de la princesse Aklune
Les cheveux longs, c’est surfait, ça prend une éternité à coiffer :
« — Tu crois que le lieutenant est amoureux de la princesse ? Elle paraît rustre sur ses portraits, mais elle est peut-être plus séduisante en vrai…
Élyne retint un éclat de rire. L’héritière danavienne s’était coupé les cheveux très court quatre ans plus tôt et son amie ne l’avait jamais compris. Elle tenait à ses longues boucles blondes comme à la prunelle de ses yeux. »
Il faut dire qu’Aklune a d’autres sujets de préoccupation :
« La puissance magique hors-norme de l’héritière représentait un atout considérable pour l’armée danavienne, sa capacité à projeter son énergie très loin de son corps permettait de dévier les éboulements rocheux dont les mages valeansiens étaient friands. Darel se réjouissait aussi de sa présence à titre personnel […], sa fière petite princesse lui avait manqué. Elle était son unique alliée dans l’état-major, la sœur qu’il n’avait jamais eue. »
Et son caractère ? Euh… évitez de la froisser, ça vaudra mieux !
« — Les généraux ne vont pas apprécier, commenta Darel.
Aklune roula des yeux exaspérés.
— Non, tu crois ? Je me charge de ton père et des officiers, débrouille-toi simplement pour éviter de les croiser jusqu’à nouvel ordre. […]
— Est-ce que je peux faire quelque chose pour t’aider ?
— Occupe-toi de l’oracle. Et ne t’attire pas de nouveaux ennuis.
Comme si c’était facile. »