C’est parti pour la deuxième fournée d’anecdotes sur l’écriture de La Loi du Sanctuaire !
Quand écrire et publier un roman, ça prend du temps
Par un amusant hasard, j’ai planté des pépins de citron la semaine où j’ai lancé l’écriture de La Loi du Sanctuaire. Un mois plus tard, de petites pousses pointaient. À la fin du premier jet, mon citronnier mesurait 15cm. Et maintenant, à votre avis ?
Maintenant, il est plus grand que moi, en hauteur comme en envergure…
Quand des dragons s’invitent dans la première phrase
Vous connaissez le jeu des dragons ? On ouvre le premier roman qui passe sous la main, on lit à voix haute sa première phrase et on enchaîne avec : « C’est alors que les dragons arrivèrent ». Testez-le si ce n’est pas encore fait, crises de fou-rire garanties…
J’y jouais avec des amies quand l’idée m’est venue d’ajouter des dragons dans ma première phrase. J’avais déjà rédigé l’incipit, mais sans en être satisfaite, alors ça se tentait ! Surtout que des dragons étaient déjà prévus pour la suite du texte.
J’ai donc ajouté deux dragons dans le ciel de ma première scène. Le rendu m’a suffisamment plu pour que je les y laisse ! (par contre, il faut reconnaître que c’est moins drôle pour le jeu)
Quand numéroter mes romans s’avère plus compliqué que prévu
Les libraires vous le diront : La Loi du Sanctuaire est mon premier roman. Sauf que c’est plus compliqué que ça… C’est mon premier roman publié, mais ce n’est pas le premier écrit (dont je vous parlerai bientôt à l’occasion de sa sortie).
Compter par ordre d’écriture est cependant tout sauf simple. Deux tomes écrits, puis tronqués et fusionnés, ça compte pour un ou deux ? Et est-ce que je compte un roman tellement mauvais que je l’ai remisé au placard dès la fin du premier jet ?
Bref, si on compte par ordre d’écriture, La Loi du Sanctuaire se trouve quelque part entre la troisième et la cinquième place. Impossible d’être plus précise… On va donc en rester à l’ordre de publication : lui au moins a le mérite d’être clair !
Quand un personnage manque d’approfondissement
Ce que je trouve magique dans les retours que je reçois, c’est le nombre de lecteurs fans de Sara. S’il y a un personnage que vous avez adoré, c’est elle ! Sa complicité avec Darel vous a beaucoup touchés. Elle revient cependant de loin…
Ma première alpha-lectrice m’écrivait à l’époque « On ne la voit pas beaucoup, elle est peu personnifiée ». J’ai donc veillé à la mentionner davantage, à la faire interagir. Sauf qu’en corrections éditoriales, rebelote : on ne s’y attache pas.
C’est à ce moment que j’ai (enfin !) eu l’idée de la faire parler dans la tête de Darel. L’ajout de ses répliques s’est déroulé sans la moindre anicroche, avec une facilité presque suspecte. Comme si elle n’avait attendu que ce moment pour briller !
Quand mon titre parfait se révèle déjà pris
Trouver un titre de roman, c’est dur. J’essaie de le faire avant d’écrire, parce que ça m’aide à croire au texte, mais je galère à chaque fois… Sauf ici : j’étais fière, le titre m’est venu en une soirée et il était parfait ! Trop parfait… D’autres avaient eu la même idée.
« La Voie des Oracles », ça vous parle ? C’est une trilogie d’Estelle Faye, très chouette au demeurant. Heureusement, j’avais à peine bouclé mon premier chapitre quand un ami m’a signalé son existence : je ne m’étais pas encore (trop) attachée à ce titre.
Retour au brainstorming donc, pour aboutir à « La Loi du Sanctuaire », après deux jours de réflexions intenses. Depuis, j’ai appris à me méfier : je confronte toutes mes idées de titres à babelio avant de me projeter dessus.
Quand je glisse des clins d’œil pour ceux qui reliront le roman
La chose qui m’amuse le plus lors des (très nombreuses) passes de corrections d’un roman, c’est d’ajouter des détails faussement innocents. J’en ai glissé quelques-uns dans La Loi du Sanctuaire… (promis, je reste vague pour ne pas spoiler)
Vous trouverez entre autres : une apparition de Flocon en avant-première. Des documents dédaignés car leur importance n’est pas encore établie. Des dialogues ou réflexions internes plus ou moins prémonitoires…
Bien entendu, tout cela est noyé au milieu de détails réellement innocents… (insérer ici un rire machiavélique) Vous voilà condamnés à tout relire pour trouver mes clins d’œil !