Depuis quelques semaines, je partage des anecdotes sur l’écriture de La Loi du Sanctuaire sur les réseaux sociaux. Petite compilation des six premières pour vous en faire profiter aussi…
Quand mon côté cartésien me joue des tours
Au moment de décrire pour la première fois le ciel nocturne de mon roman, j’ai eu envie de mettre deux lunes aux phases asynchrones. Sur le moment, ça m’a paru une super idée : c’était un chouette moyen de faire varier les descriptions…
Sauf que bien évidemment, mon côté cartésien s’en est mêlé. Vous avez une idée du temps que ça prend de caler l’intrigue sur un calendrier lunaire cohérent ? Beaucoup trop (mais c’était drôle).
Quand l’inspiration frappe au mauvais moment
Muse est une camarade capricieuse. Quand je bloque devant mon fichier, elle est aux abonnés absents. Les bonnes idées fusent par contre toujours aux pires moments : quand je ne peux pas prendre de notes (sous la douche, à vélo…) ou quand je voudrais bien dormir (à 3h du mat…).
Ma spécialité, c’est la fulgurance de fin de soirée : je ferme mon fichier, j’éteins l’ordinateur, je me glisse sous la couette avec un bon bouquin… et paf ! Du coup, je pose un carnet sur ma table de nuit. D’ailleurs… devinerez-vous quand m’est venue cette idée d’anecdote ?
Quand un personnage vole la vedette au dernier moment
En planifiant le roman, j’avais prévu de l’écrire d’un point de vue unique : celui d’Élyne. Sauf qu’au moment de débuter l’écriture, gros blocage. Pas moyen de lancer le chapitre 1. C’est le moment où Darel s’est manifesté…
Il est venu réclamer son propre point de vue, m’expliquant que j’aurais de toute façon besoin de lui pour décrire la magie. Je lui ai cédé un chapitre, juste pour voir… Évidemment, il a hérité de la moitié du roman : qui saurait résister à Darel ?
Quand l’autrice est surprise dans une posture ridicule
Sur un pied, face au mur du salon et les deux bras en l’air (à des hauteurs différentes, pour ajouter à la bizarrerie). Il y avait clairement moins ridicule comme posture dans laquelle être surprise chez moi… Pourtant, promis, je bossais sur mon roman !
Une bêta-lectrice venait de me pointer le manque de clarté d’une scène d’escalade, elle ne comprenait pas ce que faisait le personnage. De mon côté, je ne voyais pas le problème avec ma description. Alors j’ai reproduit les mouvements en direct…
Verdict : D’une part, la bêta-lectrice avait raison, ma description initiale ne fonctionnait pas. D’autre part, reproduire les mouvements soi-même, c’est super efficace pour bien décrire (même si ça manque de dignité).
Quand le worldbuilding part un peu loin
Le ciel étoilé joue un rôle important dans le roman, assez pour justifier l’invention de quelques constellations et des légendes qui leur sont associées. J’ai fait ça avec enthousiasme. Beaucoup d’enthousiasme. Résultat des courses ?
Je me suis retrouvée avec une bonne douzaine de constellations, dont la plupart ne sont au final pas citées dans le roman. Mais ce n’est pas tout ! Une constellation, ça se dessine, et il fallait réfléchir à la magnitude (l’intensité lumineuse) des étoiles…
Ne rigolez pas, ça m’aura servi dans au moins trois phrases du roman… Bref, j’ai peut-être géré ça de manière un tantinet excessive. Côté positif, ça me fournit au moins de jolis dessins de constellations à recopier pour égayer mes dédicaces.
Quand les doigts s’emmêlent lors de l’écriture
Au fil des relectures d’un texte, on accumule un nombre impressionnant de typos en tous genres. Les plus amusantes sont celles qui transforment un mot en un autre, changeant le sens de la phrase au passage… Mes deux préférées pour ce roman ?
Tout d’abord, les « règles draconiques » du Sanctuaire. Les dragons m’obnubilaient peut-être un peu… Il fallait lire draconiennes. Ensuite, un magnifique « Un peu de courge ! ». Quand un bête oubli de lettre casse le côté dramatique de la scène…
J’adore le worldbuilding de fou (et j’ai bien noté qu’on avait droit à une constellation pour la dédicace ! 😛 ) mais je ne connaissais pas la dernière et je suis fan ! Je suis sûre que même en relisant j’aurai pu laisser passer les règles draconiques ! 😀
T’en fais pas, je suis parée avec mes constellations ! Chacune des six citées dans le roman a déjà trouvé son chemin dans au moins une dédicace…
Et clairement, les règles draconiques ont dû rester dans le texte un long moment avant que je les attrape (ce qui est triste, c’est que le passage a sauté au final, donc il n’en reste de trace que dans ma mémoire)
J’adore ces anecdotes !
La plupart font écho chez moi. J’ai récemment passé plusierus jours à faire un plan super détaillé d’un palais où se déroulent certaines scènes de mon roman. Et finalement, ça m’aura pas servi à grand chose 😀
Hahaha, le plan détaillé des lieux, je n’ai pas encore fait ! (mais connaissant Muse, ça viendra un jour…)