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Dans les coulisses de l’écriture de Dans l’ombre de Voropui : partie 2

Et voici la suite des anecdotes d’écriture pour Dans l’ombre de Voropui !

Quand je découvre des points communs imprévus à mes romans

En relisant Dans l’ombre de Voropui juste avant sa publication, j’ai repéré plusieurs points communs avec La loi du Sanctuaire qui m’avaient échappé…

Déjà, quel que soit le roman, mes héroïnes finissent toujours par se couper les cheveux pour passer inaperçues. Elles ont aussi une forte tendance à recourir à l’escalade pour faire face aux imprévus (mais les objectifs peuvent varier).

Sans surprise, mon côté pyromane ressort également : quoi que j’aie prévu pour l’intrigue, je finis toujours par faire brûler quelque chose…

Dernier point amusant : mes auberges ont toutes des noms de chaudrons : « Chaudron ébréché » pour La loi du sanctuaire, « Chaudron écarlate » pour Dans l’ombre de Voropui… On sent le manque d’inspiration dans le choix des noms !

Quand planifier rime avec procrastiner

J’adore la phase de planification d’un roman. C’est le moment où les idées commencent à prendre forme, mais où tout est encore possible ! C’est aussi le moment où je m’enthousiasme pour des détails chronophages et absolument inutiles (ou presque).

Pour Dans l’ombre de Voropui, je me suis beaucoup renseignée sur les arbres : les essences qu’on trouve dans chaque type de forêt, les méthodes pour construire une cabane (au sol ou entre les branches…). Tout cela sert dans le roman, mais… très peu.

J’ai aussi décortiqué la construction des immeubles à colombages, et en particulier leurs différents types de toits. Ici encore, ceux qui ont lu le roman comprendront. Mais y passer plus de dix heures était un tantinet exagéré… Il n’empêche : j’ai appris plein de choses !

Quand mes personnages refusent de se mettre en couple

J’ai écrit Dans l’ombre de Voropui à une époque où tous les romans que je lisais contenaient des romances. Naturellement, en planifiant mon intrigue, j’avais prévu d’en glisser une (ou deux, je n’étais pas trop sûre) entre mes personnages.

Sauf que les personnages en question ont refusé de coopérer. À la première scène où j’avais prévu un rapprochement, ils m’ont expliqué avoir autre chose à faire (genre sauver leurs vies, ce léger petit détail). Idem la fois suivante…

De fil en aiguille, j’ai écrit un roman sans romance. Et c’est très bien comme ça ! Pour les romans d’après, j’ai retenu la leçon : inutile de planifier les vies amoureuses de mes personnages, ils n’en font qu’à leur tête (j’ai depuis aussi eu le cas du coup de foudre imprévu…).

Quand mon côté matheux contamine mes choix de traitement de texte

J’ai commencé le premier jet de Dans l’ombre de Voropui pendant ma thèse de mathématiques. Au moment de créer le fichier, j’ai donc par réflexe créé un .tex (qui s’ouvre avec le logiciel LaTeX, très pratique pour les écritures mathématiques).

Ça a tellement surpris mon groupe d’écriture que j’ai continué avec juste pour le plaisir de voir les têtes des gens qui le découvraient (j’ai parfois des plaisirs simples…). Après six mois, des amis m’ont convaincue d’essayer scrivener, qui est conçu pour écrire.

Verdict ? Beaucoup trop de fonctionnalités pour moi. Oui, c’est bien un inconvénient : je me retrouve à jouer avec les options au lieu d’écrire… Retour à mon simili bloc-note, donc, bien meilleur pour ma concentration (et les têtes des gens qui le découvrent me font toujours autant rire).

Élodie Bouchet

Sur ce blog, je vous parle de mes textes (romans, nouvelles), et de mon rapport à l'écriture de manière plus générale.