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Dans les coulisses de l’écriture de Dans l’ombre de Voropui : partie 1

Nouveau roman, nouvelle vague d’anecdotes d’écriture !

Quand l’autrice triche sur les noms par manque d’inspiration

Les noms de personnages sont l’un de mes points noirs quand je débute un roman. Je finis par trouver mon bonheur à coups de listes, générateurs aléatoires, sites web pour futurs parents… Mais j’ai toujours l’impression d’y passer trop de temps.

Récemment, j’ai retrouvé les textes écrits dans mon adolescence. Je les ai parcourus, par curiosité… Ce qui m’a le plus sauté aux yeux ? Ni le style, ni les clichés (et pourtant…) À l’époque, j’utilisais les mêmes noms pour les personnages de tous mes (débuts de) romans !

Je comprends la moi de l’époque : c’était bien plus simple comme ça ! Ces noms sont ceux de Dans l’ombre de Voropui, parce que je m’étais inspirée d’un vieux texte au moment de l’écrire. Les voir associés à d’autres personnages fait maintenant très bizarre…

Quand les doigts s’emmêlent lors de l’écriture

Au fil des relectures d’un texte, on accumule un nombre impressionnant de typos en tous genres. Les plus amusantes sont celles qui transforment un mot en un autre, changeant le sens de la phrase au passage… Mes deux préférées pour ce roman ?

Tout d’abord, les habitants de ma forêt pouvaient compter sur la protection du boulier. Nul pouvoir sacré des mathématiques à l’œuvre ici (ce sera pour un autre roman), mais un oubli de lettre… La forêt bénéficie en effet d’un bouclier magique protecteur.

Dans un passage qui a ensuite sauté en corrections, la magie permettait également aux guérisseurs de réduire les factures. Je suis sûre que beaucoup d’hôpitaux apprécieraient cette compétence, mais il s’agissait en fait de simples fractures…

Quand les échecs successifs forgent la réussite

Comme beaucoup de premiers romans, Dans l’ombre de Voropui s’est construit sur une succession d’objectifs non atteints. Chacun de ces échecs a cependant poussé le texte plus loin, et le voilà aujourd’hui publié !

Premier échec pendant le NaNoWriMo 2012 : mon texte dépasse alors à peine 15 000 mots, alors que j’en visais 50 000 (le défi court sur le mois de novembre). Point positif : cela m’a redonné envie d’écrire, alors que j’avais cessé depuis plusieurs années.

Nouvel échec notable six ans plus tard : le texte est recalé au concours Gallimard du premier roman jeunesse. Il ne figure même pas dans la présélection… Point positif : leur avoir envoyé un texte imparfait m’a appris à mettre de côté mon perfectionnisme excessif pour envoyer aux autres éditeurs !

Quand le texte se découvre « quelques » petites redondances

Un premier jet de roman comporte beaucoup de défauts. En envoyant le mien aux bêta-lecteurs, je m’attendais à une liste conséquente de points à corriger (que j’ai eue). Il y a cependant une critique que je n’avais pas vu venir : la présence d’un (très) grand nombre de redondances.

À la relecture, le texte était effectivement parsemé de phrases du type « Ils approchaient des souterrains et arriveraient bientôt sous terre » (merci Sherlock), ou « Ses poursuivants se rapprochaient. Il ne fallait surtout pas qu’ils la rattrapent ! » (on ne s’en serait pas doutés).

J’ai élagué, et le roman a perdu un quart de son volume (rien que ça !). Forte de cette expérience, je me suis dit que je ferais mieux pour les premiers jets des tomes 2 et 3… C’est le cas de le dire, eux ont perdu la moitié de leur volume ! Au point de devoir fusionner… (il n’y aura donc pas de tome 3).

Élodie Bouchet

Sur ce blog, je vous parle de mes textes (romans, nouvelles), et de mon rapport à l'écriture de manière plus générale.

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